Genève, lundi 24 février 2025 – Ce jour marque l’ouverture officielle de la 58ème session du Conseil des droits de l’homme (CDH) qui se déroule à Genève, en Suisse. La délégation représentant la République Démocratique du Congo est dirigée par la Première Ministre, Cheffe du Gouvernement, Judith Suminwa Tuluka, qui incarne l’engagement de son pays en matière de droits humains. Accompagnant la Première Ministre, plusieurs membres clés de son équipe gouvernementale sont présents, contribuant ainsi à la pertinence de leur participation à cette session.
Parmi eux se trouve la Ministre des Droits humains, Chantal Chambu Mwadiamvita, le Ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya Katembwe ainsi que la Vice-ministre des Affaires étrangères, Grâce Yamba Kazadi, complète cette délégation, renforçant ainsi la voix et la représentativité de la République Démocratique du Congo durant ces discussions importantes pour l’avenir des droits de l’homme.
Dès l’ouverture de cette session, qui se déroule dans un contexte international particulièrement délicat et troublé, marqué par des tensions croissantes dans diverses régions du monde, le Président du Conseil des droits de l’homme, Jürg Lauber, a exprimé son inquiétude face à la commission de graves violations des droits humains qui se poursuivent de manière alarmante. En prenant pour exemple la situation critique dans l’Est de la République Démocratique du Congo, il a souligné l’urgence d’agir. Lauber a fait état des atrocités indéniables qui y sont commises et qui sont régulièrement rapportées par des organismes de surveillance des droits de l’homme. Dans ce contexte, il a appelé le Conseil à garantir que les déclarations faites et les mots prononcés se traduisent effectivement en actions concrètes sur le terrain, tout en s’interrogeant sur l’efficacité et l’impact réels des mesures qui ont été prises jusqu’ici pour faire face à cette crise.
pour sa part, le Secrétaire général de l’ONU n’y est pas allé par détours. Antonio Guterres dénonce « un tourbillon de violations des droits de l’homme dans l’Est de la RDC, causé par le M23 soutenu par les forces rwandaises. «Il est temps de faire taire les armes. La souveraineté de la RDC doit être respectée. Le peuple congolais mérite de vivre en paix », a martelé le Secrétaire général des Nations Unies, craignant au passage une régionalisation de la crise.
Le Secrétaire général de l’ONU, pour sa part, n’a pas hésité à exprimer son point de vue de manière directe et sans détour. Antonio Guterres a fermement dénoncé ce qu’il qualifie de « tourbillon de violations des droits de l’homme qui se multiplient dans l’Est de la République Démocratique du Congo, un phénomène qui est essentiellement alimenté par le groupe armé M23, soutenu activement par les forces rwandaises ».
Dans une déclaration empreinte d’urgence, il a affirmé qu’il est désormais plus que jamais crucial de mettre un terme aux combats et aux violences.
« Il est grand temps de faire taire les armes », a-t-il souligné avec insistance, ajoutant que « la souveraineté de la RDC doit être respectée dans toutes ses dimensions ». Le responsable onusien a également tenu à rappeler que « le peuple congolais mérite de vivre en paix », une paix qui est actuellement gravement menacée.
Il a exprimé ses craintes quant à une éventuelle régionalisation de la crise, ce qui pourrait avoir des répercussions non seulement sur la RDC, mais également sur l’ensemble de la région, rendant ainsi la situation encore plus complexe et délicate à gérer.
BENNY LUTALADIO