Nord-Kivu : L’AFC/M23 s’empare de Walikale-Centre

La cité minière de Walikale-Centre, située dans la province du Nord-Kivu, a récemment changé de mains, tombant sous le contrôle de la coalition terroriste connue sous le nom d’AFC-M23. Ce bouleversement s’est produit dans la soirée du mercredi 19 mars 2025, après des affrontements intenses et acharnés entre les FARDC et les milices Wazalendo. Ces combats, marqués par des pertes des deux côtés, témoignent de la détérioration continue de la situation sécuritaire dans la région, déjà plongée dans un contexte de violence et d’insécurité.

D’après certaines sources sécuritaires, le M23/AFC a mené une offensive efficace qui a permis de faire reculer les troupes congolaises ainsi que les milices Wazalendo.

« Les rebelles se sont scindés en deux groupes. L’un est resté en train de se battre à Kembe et Kigoma contre les wazalendo, et l’autre a débordé jusqu’à atteindre Ngora, à 12 kilomètres. C’est ce dernier groupe qui a avancé jusqu’à Mubanda », a expliqué à ACTUALITE.CD une autorité coutumière précisant que cette qui a pénétré Walikale-centre.

Bien que des détonations d’armes lourdes et légères avaient été signalées tout au long de la journée aux abords de la cité, un calme précaire semble désormais s’être installé à Walikale-Centre, qui est désormais sous le contrôle de M23/AFC.

Ces explosions, témoignant de l’intensité des combats en cours, ont plongé les habitants dans une atmosphère d’angoisse et d’incertitude. Les résidents, déjà traumatisés par les violences répétées dans la région, redoutent de nouvelles escalades et s’interrogent sur ce que l’avenir leur réserve.

D’après certaines sources, l’armée congolaise a organisé un meeting au rond-point de Walikale-Centre dans la matinée de ce mercredi, visant à rassurer la population locale en appelant les habitants ayant fui la violence à regagner leurs foyers.

Lors de cette meeting  des officiers militaires ont encouragé les résidents à revenir chez eux, en leur assurant que des mesures étaient mises en place pour garantir leur sécurité. Cependant, malgré ces tentatives de réassurance de la part des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), il semble que cet appel n’ait pas eu d’effets significatifs sur les esprits des déplacés.

BENNY LUTALADIO

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