A Washington, signature préliminaire d’un accord de paix entre Kinshasa et Kigali

C’est peut être le début d’une véritable désescalade entre la République démocratique du Congo et le Rwanda. Les délégués de deux pays ont paraphé ce mercredi 18 juin 2025, le texte d’un accord de paix, en présence de la sous-secrétaire d’État américaine chargée des affaires politiques, Allison Hooker. Cet accord, fruit de plusieurs semaines de négociations, deviendra officiel le 27 juin lors de sa signature par les ministres des Affaires étrangères rwandais et congolaise, sous l’égide du secrétaire d’État américain.

Les États-Unis espéraient obtenir la signature d’un accord de paix entre la RDC et le Rwanda à la mi-juin. Ils ont finalement obtenu une signature provisoire et prévoient de le faire signer définitivement à la fin du mois.

D’après le département d’État américain, l’accord qui sera signé « comprend des dispositions relatives à l’intégrité territoriale et à l’interdiction des hostilités, au désengagement, au désarmement et à l’intégration conditionnelle des groupes armés non étatiques« .

Il est prévu également, la mise en place d’un mécanisme de coordination sécuritaire conjoint, qui s’appuie sur un plan opérationnel déjà existant depuis le 31 octobre 2024, le retour des réfugiés et des déplacés internes ainsi que la création d’un cadre pour l’intégration économique régionale.

Du brassage déguisé ?

Le Qatar, engagé dans la recherche de la paix entre Kinshasa et Kigali, a participé aux discussions aux côtés des États-Unis pour coordonner leurs efforts.

Après la signature de l’accord de paix, il est prévu un sommet des chefs d’Etat congolais et rwandais à Washington, pour poursuivre les échanges sur la paix, la stabilité et la prospérité économique dans la région.

Dans l’opinion publique congolaise, les premières réactions sont globalement mitigées. Entre réserve et prudence, certains congolais expriment sur les réseaux sociaux, des doutes notamment sur « l’intégration conditionnelle » des groupes armés, perçue par certains comme un « brassage déguisé« .

Sous réserve des éclaircissements de Kinshasa, ils espèrent que ce n’est pas une répétition de l’histoire. A suivre.

 

BENNY LUTALADIO

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *