Patrick Muyaya explique les enjeux de l’accord de Washington !

L’accord de paix signé vendredi 27 juin 2025 à Washington par la RDC et le Rwanda est un évènement majeur intervenu pendant que le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya se trouve à Osaka, au Japon dans la suite de la Première ministre Judith Suminwa où ils prennent une part active à un forum international.

Fidèle à sa nature, le ministre de l’Information et de la communication a animé un Briefing presse samedi 28 juin, pour décortiquer cet accord jugé d’historique par tous. Tordant le cou aux rumeurs et aux interprétations fallacieuses répendues sur la signature de l’accord de paix, Muyaya a laissé entendre qu’il faut qu’on s’en tienne à ce qui est écrit parce que l’accord vise à mettre fin à la logique de guerre par procuration dans la partie Est de la RDC, en garantissant la souveraineté, la sécurité et la cessation de tout soutien aux groupes armés.
L’engagement mutuel de Kinshasa et Kigali à cesser tout appui aux groupes rebelles tels que le M23/AFC ou les FDLR occupe une bonne dans le texte de l’accord, a noté le ministre de l’Information et de la communication qui, en outre, confie que c’est l’un des éléments centraux de ce nouveau pacte de paix tandis que les négociations parallèles menées avec le M23 à Doha s’inscrivent dans cette même logique de désescalade régionale.

Dans le même ordre d’idées, il a fait allusion au retrait progressif et conjoint des troupes congolaises et rwandaises dont le processus est loin d’un retrait unilatéral, car il va se faire sur la base d’un document stratégique.
Intitulé le plan CONOPS, Muyaya rappelle qu’il est issu des pourparlers de Luanda sous médiation angolaise et dans la foulée, des mécanismes conjoints de vérification seront mis en place pour assurer la transparence des mouvements militaires sur le terrain.

La ligne rouge…
Le porte-parole du gouvernement congolais a indiqué que l’Exécutif marque une rupture avec les pratiques du passées basées sur l’intégration systématique des ex-combattants au sein des FARDC.
“Cette fois-ci, il ne sera plus question d’intégrer automatiquement ces hors-la-loi”, souligne Muyaya en évoquant une nouvelle politique d’intégration conditionnelle, dans le cadre du programme DDRCS (Désarmement, Démobilisation, Réinsertion Communautaire et Stabilisation).

La mise en œuvre efficace des clauses de l’accord déterminera sa réussite en grande partie et les deux parties ont convenu de renforcer les mécanismes conjoints de suivi militaire, a fait savoir le ministre qui note que ces instances auront pour rôle de surveiller les désengagements, prévenir les incidents frontaliers et désamorcer les tensions éventuelles.
Pour Muyaya, l’aboutissement de ce processus requiert une implication continue de la communauté internationale. Il a, de ce fait, rappellé les récentes initiatives trilatérales impliquant les présidents Félix Tshisekedi, Paul Kagame et l’Émir du Qatar, comme autant de signaux positifs pour le futur.
“Ce n’est qu’un début. Nous appelons à un accompagnement international soutenu pour transformer cet accord en une paix durable”, a-t-il dit.

 

BENNY LUTALADIO

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