Agression rwandaise : 8 500 morts, un bilan tragique des violences rwandaises selon le ministre de la Santé

Les exactions graves et inacceptables qui ont été perpétrées par l’armée rwandaise, qui constitue le principal soutien du mouvement M23-AFC, lors de la prise des villes de Goma et de Bukavu, mettent en lumière l’ampleur des massacres horrifiques et des violations des droits humains qui se sont multipliées dans la région de l’Est de la République Démocratique du Congo.

Lors d’un briefing qui s’est tenue le jeudi 27 Février 2025, le ministre de la Santé, Roger Kamba Mulumba, a présenté un bilan provisoire des atrocités tragiques commises par cette coalition, en se basant sur les données minutieusement recueillies dans les différentes zones de santé du Nord-Kivu.

Selon les informations fournies par le ministre, le nombre de victimes, qui continue d’augmenter, s’élève déjà à un chiffre alarmant de 8 500 personnes tuées et 5 587 blessées. Il a toutefois été important pour lui de souligner que ce bilan, bien que déjà très préoccupant, reste incomplet. Cette incomplétude est due à la découverte continue de nouveaux charniers, ce qui indique que la situation est encore plus grave que ce qui a été rapporté jusqu’à présent.

La situation continue d’être particulièrement préoccupante dans la province voisine du Sud-Kivu. Depuis que l’armée rwandaise a pris le contrôle de Bukavu à la suite de la chute de la ville de Goma, on a enregistré un total de 179 blessés dans la région. Ce chiffre témoigne de l’escalade des tensions et des violences qui touchent cette partie du pays. De plus, un meeting s’est tenu ce même jeudi à Bukavu, réunissant des membres du M23 ainsi que des forces rwandaises. Lors de ce meeting, de nouveaux décès ont été signalés, ajoutant ainsi à la tragédie humaine qui se déroule sur le terrain. Toutefois, il est important de noter que le nombre exact de ces nouvelles victimes reste à confirmer, ce qui contribue à l’incertitude ambiante et à l’urgence d’une situation déjà critique.

Le ministre a également alerté sur la recrudescence des maladies dans la région. On dénombre déjà 200 cas de choléra ainsi qu’une propagation inquiétante du Mpox (variole du singe). Cette crise sanitaire est aggravée par la destruction de plusieurs centres de santé, privant de nombreux malades de soins et contraignant les populations à fuir pour leur survie.

Dans cette situation particulièrement dramatique et préoccupante, les autorités congolaises redoublent d’efforts sur le plan diplomatique afin d’obtenir des sanctions internationales à l’encontre des exactions commises par les forces rwandaises. Le Conseil de sécurité des Nations unies, prenant conscience de la gravité de la situation, a récemment adopté la résolution 2773, qui exige le retrait immédiat et inconditionnel de l’armée rwandaise du territoire congolais. Cette démarche vise à garantir la stabilité et la paix dans la région, et soulève des préoccupations quant aux violations des droits humains qui se sont multipliées, entraînant des conséquences tragiques pour la population locale. Les autorités congolaises espèrent que ce soutien international contribuera à mettre un terme à ces abus et à restaurer la souveraineté du pays.

L’escalade de la violence, ainsi que l’augmentation des souffrances humaines, met en lumière l’urgence d’une intervention internationale. Les conséquences de cette violence prolongée exigent une mobilisation collective et immédiate de la communauté internationale pour protéger les innocents et rétablir un cadre sécurisé pour tous.

BENNY LUTALADIO

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