Le lieutenant-colonel Mak Hazukay, qui occupe le poste de porte-parole des opérations Sokola 1 Grand Nord, a annoncé, ce jeudi 20 février 2025, un ultimatum de 12 heures à l’attention des militaires congolais qui ont choisi d’abandonner leurs positions stratégiques à Lubero, une localité située dans la province du Nord-Kivu. Il leur a clairement ordonné de regagner immédiatement la ligne de front où se déroule le combat contre les rebelles du M23, un groupe armé qui bénéficie du soutien actif du Rwanda. Cette alerte vise à encourager les troupes à se rassembler en vue de renforcer la défense contre cette menace persistante, soulignant ainsi l’importance cruciale de maintenir la cohésion et la présence militaire à cet endroit stratégique.
Dans un communiqué officiel porté à la connaissance du public, l’armée congolaise tient à informer l’ensemble de ses membres que tout soldat qui, par ses actions ou son attitude, ne se conformera pas strictement à cette injonction sera, sans doute, définitivement écarté de la liste nominative des FARDC. Cette mesure, qui vise à maintenir une discipline rigoureuse au sein des troupes, souligne l’importance du respect des directives établies pour assurer le bon fonctionnement de l’institution militaire.
Par ailleurs, les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) exhortent très fortement la population locale à s’engager de manière active et déterminée en collaboration avec les forces loyalistes. Ces dernières poursuivent inlassablement leurs efforts pour neutraliser l’ennemi, tout en mettant en œuvre diverses stratégies pour reconquérir les territoires qui sont actuellement occupés. Il est crucial que chaque membre de la communauté participe à cet effort collectif afin de restaurer la sécurité et la paix dans la région.
Le lieutenant-colonel Mak Hazukay a également pris le temps d’exhorter fermement la population à s’abstenir de relayer, diffuser ou même commenter des informations erronées concernant la supposée chute de certaines localités. Ces localités, que les rebelles sont tentés de qualifier abusivement de « villes », sont dans la réalité des zones qui subissent une forte agitation, dans le but avoué de semer un sentiment de panique et d’inquiétude parmi les habitants de la région de Lubero. Il a souligné l’importance de la responsabilité collective en matière de communication, surtout en période de crise. Par ailleurs, le lieutenant-colonel a également salué et marqué son admiration pour l’engagement et le dévouement sans faille des militaires qui sont actuellement mobilisés dans les offensives menées contre les troupes rwandaises, soulignant ainsi le courage et le professionnalisme de ces hommes et femmes qui risquent leur vie pour préserver la sécurité et l’intégrité de la région.
Il sied de rappeler, des sources locales avaient donné l’alerte, le mercredi 19 février, concernant l’avancée des rebelles du M23, qui se rapprochaient dangereusement du centre de la ville de Lubero. Cette progression inquiétante a été rapportée après de violents affrontements qui avaient opposé les rebelles aux forces armées congolaises, les FARDC, aux abords de la cité de Kitsumbiro. Des informations relayées par ces mêmes sources indiquaient également qu’un certain nombre de militaires congolais, qui étaient déployés sur le front pour défendre la région, auraient fui les lieux de combat en raison de l’intensité des affrontements. Cependant, ces déclarations ont été fermement démenties par le lieutenant-colonel Mak Hazukay, qui a expliqué que les militaires en question n’avaient pas abandonné leur poste, mais qu’ils étaient en réalité engagés dans des opérations d’entretien de leurs engins militaires dans le cadre de leur préparation et de leur logistique.
BENNY LUTALADIO