L’affaire remonte à une enquête lancée il y a près de 30 mois, suite à des accusations médiatiques relayées par les services de sécurité de la RDC. Ces déclarations affirmaient, à tort, que la SCPT ou ses agents avaient facilité un piratage du réseau national et que certains serveurs auraient été hébergés au Rwanda. Une affirmation qualifiée de « mensongère » par l’Intersyndicale de la SCPT SA, soutenue par les résultats d’un audit technique approfondi.
Un audit accablant pour les accusateurs
L’enquête, menée par une commission mixte SCPT/Services de sécurité avec la collaboration d’experts de la CITCC, de Huawei et de l’équipe d’audit interne de la SCPT, a livré ses conclusions :
– Aucun piratage détecté à travers les équipements de la SCPT ;
– Aucun serveur hébergé à l’étranger, notamment au Rwanda ;
– Aucun acte de cyberespionnage ou d’usurpation d’adresse IP ;
– Aucune implication des ingénieurs dans une quelconque cyberattaque.
Ces faits battent en brèche les accusations initiales et mettent en lumière une incompréhension technique du fonctionnement des infrastructures de télécommunications du pays. La SCPT rappelle que la RDC est connectée à l’Internet via le point d’atterrissage WACS à Muanda et par une liaison fluviale Kinshasa–Brazzaville (Congo Telecom – Angola Cables).
Des violations persistantes malgré la vérité technique
Malgré ces éléments irréfutables, plusieurs ONG de défense des droits humains dénoncent la persistance des arrestations arbitraires, tortures, exils forcés et même la disparition de certains ingénieurs, dans un climat d’intimidation qui affecte profondément le fonctionnement de la SCPT.
L’Intersyndicale dénonce également la rétention du rapport final par le service de sécurité et appelle à une dépolitisation du dossier, dans un contexte tendu où les relations RDC–Rwanda alimentent une suspicion généralisée.
Appels fermes de l’Intersyndicale de la SCPT
Dans une lettre adressée à la Direction Générale de l’entreprise, datée du 28 avril 2025, l’Intersyndicale :
– Exige la libération immédiate des ingénieurs détenus depuis juin 2022 ;
– Demande leur réhabilitation intégrale ;
– Réclame l’arrêt des arrestations arbitraires et la publication sans condition du rapport final ;
– Insiste sur le respect des droits fondamentaux et la protection du personnel.
Cette situation, selon l’Intersyndicale, porte atteinte non seulement à la crédibilité de la SCPT, mais également aux principes de justice et de vérité technique qui devraient prévaloir dans toute société démocratique.