Le Vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières, M. Jacquemain Shabani, en collaboration avec son collègue chargé de la Communication et des Médias, M. Patrick Muyaya Katembwe, a co-animé un briefing de presse, ce lundi 21 juillet 2025, portant sur la Déclaration de principes de Doha. Durant cette rencontre, ils ont expliqué en profondeur les enjeux que soulèvent cette déclaration, ainsi que ses grandes lignes fondamentales et ses perspectives pour parvenir à une paix durable dans la région de l’Est de la République démocratique du Congo. Les discussions ont notamment porté sur les efforts concertés entre les différentes parties prenantes, les mécanismes de dialogue et de réconciliation, ainsi que l’importance d’un engagement national et international renforcé pour instaurer une stabilité pérenne dans cette zone sensible.
le Vice-Premier ministre, ministre Jacquemain Shabani, a souligné que, pour le Gouvernement de la République, la restauration de l’autorité de l’État constitue une priorité essentielle. Selon ses déclarations, cette tâche, telle que définie dans la déclaration de principe entre Kinshasa et l’Alliance des Forces du Congo (AFC) / M23, implique avant tout le rétablissement complet de l’administration publique dans les territoires actuellement sous contrôle de la rébellion AFC/M23. Ce processus vise non seulement à réaffirmer la souveraineté nationale, mais aussi à garantir une gouvernance efficace et inclusive dans ces zones, afin de restaurer durablement la stabilité, la paix et la confiance des populations.
Le Vice-Premier ministre a également martelé sur l’urgence de renforcer les capacités des institutions étatiques dans ces régions, en mobilisant les ressources nécessaires pour assurer la sécurité, la justice et les services publics essentiels. Il a rappelé que cette démarche s’inscrit dans une volonté ferme du gouvernement congolais de restaurer l’intégrité territoriale et de promouvoir un environnement propice au développement durable, tout en respectant les Accords de paix et le cadre diplomatique en vigueur.
Jacquemain Shabani a également précisé que, dans le cadre de l’accord de paix signé entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda, il est prévu une relaxation progressive des détenus, tant du côté congolais que rwandais, dans un avenir proche. Cette initiative visent à renforcer la confiance entre les deux pays et à encourager un climat propice à la réconciliation.
Du côté congolais, la libération concerne principalement les vaillants membres des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), mais également des civils, des responsables de l’administration publique, des acteurs politiques, ainsi que des défenseurs des droits humains. La liste de ceux susceptibles d’être libérés n’est pas exhaustive, soulignant ainsi l’engagement du gouvernement à une démarche inclusive et humanitaire.
Répondant aux préoccupations exprimées par les professionnels de la presse concernant le phénomène de brassage ou de mixage des militaires de l’AFC/M23, le ministre Patrick Muyaya Katembwe n’a pas fait dans la nuance. Il a clairement indiqué que cette question était explicitement encadrée par l’accord de paix.
Il s’est référé au chapitre II de cet accord, en particulier au point II, qui traite de l’intégration conditionnelle des combattants dans les forces de sécurité nationale. Ce dispositif vise à assurer une intégration progressive et ordonnée, tout en respectant les accords et les processus de réconciliation, afin de garantir la stabilité et la paix durables dans la région.
La presse, actrice fondamentale pour la compréhension et l’adhésion à l’accord de paix
Pour sa part, le ministre de la Communication et des Médias a exhorté les journalistes congolais à jouer pleinement leur rôle de vulgarisateurs en diffusant largement et de manière accessible le contenu et les enjeux de cet accord. Il a insisté sur l’importance de sensibiliser l’opinion publique, en particulier dans les régions concernées, afin de favoriser une meilleure compréhension des démarches en cours et de renforcer l’adhésion populaire à ces initiatives de paix et de stabilité.
Le ministre a également souligné que la communication transparente et responsable est essentielle pour instaurer un climat de confiance, lutter contre la désinformation et promouvoir un dialogue inclusif entre tous les acteurs concernés par le processus de paix. Il a encouragé la presse à relayer les bonnes nouvelles, à donner la parole aux différentes parties prenantes, et à contribuer activement à la construction d’un environnement médiatique éducatif, objectif et constructif.
BENNY LUTALADIO