La ministre d’État en charge des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, a co-animé avec son collègue de ma communication et médias un briefing de presse ce jeudi pour clarifier le contenu et les objectifs de l’accord de paix signé le 27 juin dernier à Washington entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda.
Lors de cet exercice de redevabilité face aux médias, la cheffe de la diplomatie congolaise a fermement écarté les interprétations erronées circulant autour de ce document diplomatique.
Elle a précisé que cet accord n’est ni de nature économique avec les États-Unis, ni un traité commercial bilatéral entre la RDC et le Rwanda.
« Il s’agit d’un accord politique et sécuritaire, bâti sur des engagements concrets en faveur de la stabilité régionale », a insisté Thérèse Kayikwamba.
Selon elle, le cœur du texte repose sur plusieurs axes clés :
1. le respect mutuel de la souveraineté des deux États,
2. la cessation immédiate des hostilités,
3. le retrait de toutes les forces étrangères impliquées sur le territoire congolais,
4. la fin du soutien aux groupes armés, notamment le M23,
5. et la promotion du retour durable de la paix dans l’Est de la RDC.
Cette sortie médiatique intervient alors que le climat de suspicion demeure entre Kinshasa et Kigali, sur fond de crise sécuritaire persistante dans l’Est congolais.
Les autorités congolaises accusent depuis plusieurs années le Rwanda de soutenir militairement le groupe rebelle du M23, responsable de violences récurrentes dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.
Pour la ministre d’État, cet accord marque un tournant dans la volonté politique des deux pays, avec l’appui des partenaires internationaux, notamment les États-Unis, pour engager un processus de désescalade durable.
« Il est crucial que les citoyens comprennent la vraie nature de ce texte, afin d’éviter les interprétations populistes et les polémiques inutiles », a-t-elle ajouté.
Des discussions techniques et diplomatiques se poursuivent entre les deux parties pour assurer la mise en œuvre effective de ces engagements, sous l’œil vigilant de la communauté internationale.
BENNY LUTALADIO