Les gouverneurs ainsi que d’autres responsables provinciaux de la République Démocratique du Congo ne sont désormais plus autorisés à quitter leurs juridictions respectives jusqu’à nouvel ordre. Cette directive, d’une importance capitale pour la gestion des affaires publiques dans le pays, a été officiellement communiquée par le vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur, Jacquemin Shabani, via un télégramme daté du 18 février, dont la rédaction de MAP a pu prendre connaissance. Cette mesure vise à renforcer la sécurité et à maintenir l’ordre à un moment où des tensions et des incertitudes persistent dans certaines régions du pays, soulignant ainsi la nécessité d’une gouvernance responsable et d’un contrôle accru à l’échelon provincial.
Bien que le document ne fournisse pas d’explications explicites concernant les raisons de cette restriction, il est important de souligner que cette décision est prise dans un contexte préoccupant, profondément marqué par une détérioration de la situation sécuritaire à l’est du pays. Cette région est actuellement troublée, car des forces rwandaises ont réussi à s’emparer de certaines localités, ce qui soulève des inquiétudes croissantes quant à la stabilité et à la sécurité des populations locales.
Le gouvernement justifie cette mesure par l’impératif pressant pour les autorités provinciales de rester sur leur territoire, dans le but d’assurer un suivi efficace et attentif de leurs administrés durant cette période critique. Cette exigence découle de la nécessité de garantir que les besoins et les préoccupations des citoyens soient pris en compte de manière adéquate, en particulier dans un contexte où des défis importants en matière de sécurité et de santé publique se posent. En outre, le ministre de l’Intérieur a clairement stipulé que chaque responsable concerné doit confirmer la réception de cette instruction. Cette démarche vise à renforcer la communication et à assurer une prise de responsabilité au sein de l’administration, afin que chacun soit conscient des enjeux et des attentes liés à la gestion de cette situation délicate.
Benny LUTALADIO