Réduction du train de vie de l’Etat : sans conseil des ministres, le rapport de la Commission ad hoc se fait attendre

Pour la première fois depuis le début du second mandat du Président Félix Tshisekedi, la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres n’a pas eu lieu vendredi dernier. Aucune communication officielle n’a été faite pour justifier ce report, mais l’absence simultanée du Chef de l’État, retenu en Allemagne aux travaux de la Conférence sur la sécurité, et de la Première ministre, en mission à Addis-Abeba (Ethiopie), semble être la cause principale de cette interruption inhabituelle.

Cette séance du Conseil des ministres revêtait pourtant une importance particulière, car elle devait se pencher sur les travaux de la Commission interministérielle Finances, Économie et Reconstruction concernant le projet de réduction du train de vie de l’État. Il s’agit d’une priorité affichée par le Chef de l’État, soucieux de rationaliser les dépenses publiques, tout en préservant les secteurs de la sécurité et de la défense.

Cependant, la mise en œuvre effective de cette réduction budgétaire semble encore incertaine. Les experts s’accordent à dire que, bien que la loi de finances 2025 ait été promulguée, une réa-llocation des crédits budgétaires nécessite un collectif budgétaire adopté par le Parlement. Ce processus impose donc un cadre législatif plus long et complexe, retardant la concrétisation des mesures de réduction des dépenses publiques.

L’annulation de cette réunion relance ainsi le débat sur la volonté réelle et la capacité du gouvernement à rationaliser ses dépenses. Si les intentions affichées vont dans le sens d’une meilleure gestion des finances publiques, la mise en pratique de ces engagements reste tributaire de contraintes administratives et politiques. Reste à savoir quand et comment ce projet sera effectivement mis en œuvre.

Francis N.

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